En 1989, Martin Margiela parcourt les couloirs du métro parisien. Là, il rencontre un poseur d’affiche occupé à déchirer des posters publicitaires. Encollés les uns aux autres, les strates et petites déchirures qu’ils forment interpellent le créateur. Il demande alors à l’ouvrier s’il peut les récupérer. Interloqué, ce dernier refuse. Martin Margiela, déçu que cette matière prometteuse soit détruite, attend alors que l’ouvrier ait le dos tourné pour récupérer le tout et l’apporter dans ses ateliers.
In 1989, Martin Margiela walked the corridors of the Paris metro. There, he met a poster man busy tearing up advertising posters. Glued together, the layers and small tears they form appeal to the designer. He asks the worker if he can have them. Taken aback, the worker refused. Martin Margiela, disappointed that this promising material had been destroyed, waited until the worker’s back was turned to retrieve it and bring it to his workshops.