Aujourd’hui comme en 1988, la bottine tabi interpelle par sa forme. Dès sa première collection, Martin Margiela veut créer une chaussure invisible qui ne ressemble pas à une chaussure mais donne l’illusion d’un pied nu posé sur une semelle et un talon haut. Techniquement impossible, il choisit donc le trompe-l’œil en utilisant un cuir couleur chair.
Ces modèles étant coûteux à produire, il lui arrive de réutiliser des paires de défilés plus anciens et de simplement les repeindre. C’est certainement le cas de cette paire où l’on distingue, sous la peinture blanche, le cuir d’origine, un veau velours rose clair.
Today, as in 1988, the tabi boot is striking because of its shape. From his first collection, Martin Margiela wanted to create an invisible shoe that did not look like a shoe but gave the illusion of a bare foot on a sole and a high heel. Technically impossible, he therefore opted for a trompe-l’oeil by using flesh-coloured leather.
As these models are expensive to produce, he sometimes reuses pairs from older shows and simply repaints them. This is certainly the case with this pair where the original leather, a light pink suede calf, can be seen under the white paint.