À la fin des années 1980, le blanc est une couleur inconnue des boutiques et des maisons de mode, qui lui préfèrent le bleu, le béton brut et le noir. Dès ses débuts, Martin Margiela s’empare de cette tonalité vierge, dans toutes ses nuances, pour unifier les éléments de décor et de mobilier en les faisant peindre. Pour les objets que la peinture abimerait, il décide de créer des housses en toile de coton blanc lavé, non repassé, qui épouse parfaitement leurs formes. Il utilise ce procédé pour gainer les talons de cette paire de tabis, terminées par un petit nœud froissé, l’une des discrètes signatures du créateur anonyme.
At the end of the 1980s, white was an unknown colour in shops and fashion houses, which preferred blue, raw concrete and black. From the very beginning, Martin Margiela seized on this virgin colour, in all its shades, to unify the elements of decoration and furniture by having them painted. For objects that would be damaged by paint, he decided to create covers in white washed cotton canvas, not ironed, which perfectly fit their shapes. He uses this process to cover the heels of this pair of tabis, finished with a small crumpled bow, one of the discreet signatures of the anonymous designer.